1. |
Vespéraux
02:00
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2. |
Ruelles
05:28
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Si tu vois les aulnes à la fois
Dressés comme des heaumes
Et précaires comme l’auge de l’aube
Et que les jours te filent entre les doigts
Je ne vois pas pourquoi
Il te faudrait les retenir
Perdu dans les ruelles
D’un bord de mer
Tu cherches l’issue du soir
Et tu remontes amer
Le fil habituel
Malgré les os qui cassent
Et ces convois qui passent
Pour te voir
Si tu dois dessiner l’assassin
Pour mieux te connaître
À l’onde courbe d’une fenêtre
Mais que tu n’arrives qu’à forger des faux
À grands traits d’ivoire
Et que la nuit seule peut y voir
Que tu es perdu dans les ruelles
D’un bord de mer
Tu cherches l’issue du soir
Que tu remontes amer
Le fil habituel
Malgré les os qui cassent
Et ces convois qui passent
Pour te voir
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3. |
Manège
02:57
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Ce qui tempête la ville
Euphorise les mauvais jours
Allège
Ce qui enflamme le sang
Qui fait dévaler à toute allure
Qui palpite les sens
Celle qui inonde le fleuve
Déforme le souffle d’une voix
Qui givre nos jardins
Celle qui peinture l’aurore
Amarre le jour à la nuit
Qui trompe la noirceur
La neige flambe les vaisseaux,
Songes manèges
Déroulez la langue à l’avalanche
Avalez. Vous en raffolerez
J’écrirai les antérieurs
Ouvrirai les carreaux sans heurts
Ceux qui fument à l’intérieur
Et s’arrêtent au milieu de la danse
Qui taisent leurs envies
Ceux qui frissonnent de se voir
Rougir pour une simple caresse
Qui s’abritent sous les toits
La neige flambe les vaisseaux
Songes manèges
Déroulez la langue à l’avalanche
Avalez. Vous en raffolerez
Je laverai les antérieurs
De ce blanc facile à dégriser
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4. |
Portrait
02:30
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Jouer le nouveau jeu
Appeler les adieux
Qu’en pensez-vous?
Le pensez-vous?
Rosa Luxembourg
Combien de vautours?
Qu’en savez-vous?
Le savez-vous?
Les arbres ont des trous
N’est-ce pas comme nous?
Que voyez-vous?
À révolutionner, nos souvenirs s’émoussent à la Voie lactée
Ou s’évadent à rebours malgré nous?
Que restera-t-il?
Suivre nos détours
Détendre l’amour
Aimerons-nous?
M’aimerez-vous?
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5. |
Cléo
05:09
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Elle porte une jolie bague égyptienne
Elle fait de mes vallons une plaine
Mon cœur bleu nage dans ses cheveux de laine
Ses sourires font pleurer mes déserts
Et l’aimer m’apporte la plus grande des misères
Elle garde mon âme dans l’ambre à son doigt
Elle me berce des mots de Milan Kundera
Dans ses oréocéans, je me noie
Et tombe rejoindre Kafka
Ses sourires font pleurer mes déserts
Et l’aimer m’apporte la plus grande des misères
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6. |
Citron-limes
05:27
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Je dois semer les horreurs
Ici et là sur mon passage
Ce serait une erreur
De faire mentir les adages
J’ai des intrigues à regrimer
De l’allonyme du rentier
De l’Hôtel du Nord
Par manque de l’épicier
Du coin
Mon genévrier
S’agrume d’ellipses au marasquin
Alors je m’escrime à exprimer
Les citron-limes du quartier
Des orangeraies
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7. |
Nuits américaines
03:15
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Nuits américaines
Plein la tête
Les grues s’enchevêtrent
Dans les plaines
Et puis
Tombent
Décadrer l'hiver
Le vent des hêtres
Les rues carnassières
Demain les vêpres
Qui
Grondent
Voir à nouveau
Pour de bon
Monter les figures
Dans le désordre
D’une tombe
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8. |
Montréal
04:13
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Geais. Montréal. Hiver. Idées bien normales
Et dans mes artères, le mal colore la misère
Même si sous mon poids le pavé fend,
Que coule la fange du temps
Mais quand décélère l’envie d’y croire
Et qu’obtempèrent mes idées noires
Relier, relire le signe
Le goût du doute, histoire de ne plus plier
Dans mes mémoires, la joute des portraits jetés
Même si sous mon souffle tu t’étends
Et que courbent tes franges au mitan
Du lit
Reste que décélère l’envie d’y croire
Et qu’obtempèrent mes idées noires
Relier, relire le signe
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9. |
La roue et le mouvement
02:29
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Un vélo
Pour deux
Emmailloté de la scelle aux pneus
De fins libellés bleus
Un cycle tordu
Qui ressemble
Distinctions faites et sans ses rayons
À l’esquisse d’un nœud de tremble
Et je pense
Que dans un élan
Je distingue la roue de son mouvement
Un fruit trop mûr
Sur lequel s’écrase mon ego
Et fume mon allure de métro
Et je pense
Que dans un élan
Je distingue la roue de son mouvement
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10. |
Semaines
03:12
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Cortèges des semaines
Les calmes cacaos
Le sommeil qui rengaine
Les rêves en stéréo
Les secrets sur la corde
Vent velours pourvoyeur
Des secousses que l’on borde
À l’ivresse frayeur
Paradeurs inconnus
Le refrain affleure sous vos pas
Criez! Vos souffles colorent
L’entonnoir aux témoins
Des épopées pour éclore
Les chorales mannequins
Les semaines tintamarrent,
S’assourdissent et redémarrent
Se déplacer
Glisser doucement dans l’eau
Courtiser le vide
S’éprendre du vertige
Se marier à ses propres peurs
S’échapper
Couler doucement dans l’eau
S’enrouler dans les vagues
Distancer le récif
S’enliser dans les profondeurs
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Mauves Québec, Québec
Avec Coco, qui paraît à l'automne 2016 chez les disques Coyote, Mauves entend revenir à la proverbiale base, élaguer ses arrangements et rétrécir l'espace séparant l'insolente énergie qu'il déploie sur scène de la relative modération prévalant jusqu'ici sur ses enregistrements. ... more
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