1. |
J'ai tout essayé
03:36
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J'ai tout essayé
Tout était fermé
Y'avait que moi d'ouvert
Que moi d'ouvert
J'ai tout essayé
Tout écartillé
De peine et de misère
J'ai même essayé
Chez Paré, Chez Thérèse
J'ai tout essayé
Sur le canapé
À tous les honoraires
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2. |
Vélomoteurs
03:21
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Au gré des météores que la nuit brûle
Des arcs qui lancent la course des astres
Au gré des détours, fuyant les ombres
Et leur monochromie néfaste
Au gré des écueils qui concourent
Au naufrage de nos années
Le grand pylône s'époumone
Il me crie qu'il faut arrêter
Les vélomoteurs qui jaillissent de tes yeux
Et dans le creux de ma mort
J'ai recueilli les eaux, les encres
Dont le silence est le fard
Reste que mon cœur implose
Comme une étoile qui refuse d'éteindre ses phares
Les vélomoteurs qui jaillissent de tes yeux
Brûlent les hauteurs d'un saut peu périlleux
Qu'ils vrombissent ou bien qu'ils dorment
Ils allongent ton regard
Et qu'ils vieillissent ou bien qu'ils forment
Le long trajet du désespoir
De station en station
Qu'ils vrombissent ou bien qu'ils dorment
Dans le creux de ma mort
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3. |
Longtemps
03:47
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Longtemps a filé ma chance
Longtemps je me suis joué de la confiance
J'allumais des feux en secret
Longtemps j'ai eu peur des autres
Longtemps j'ai cru boire comme un apôtre
Et l'incendie se propageait
S'il-te-plaît ne le dit jamais
Non jamais ai-je pris le chemin court
Longtemps j'ai craché la mort
Longtemps j'ai menti sans le vouloir
La cire de l'art me recouvrait
S'il te faut arrêter le tour
S'il te faut éteindre le petit jour
S'il-te-plaît ne le prend jamais
Non jamais ai-je cru
Arriver le dernier
En prenant le chemin court
Maintenant le jour s'allonge à l'est
Et t'auréole du rouge à lèvres
Des braises qui saignent
Longtemps j'ai eu peur des autres
Longtemps j'ai cru
Mais jamais, non jamais ai-je cru
Arriver le dernier
En prenant le chemin court
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4. |
Les mots de gare
03:54
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Si tu me donnais
Ce qu'il me faut de temps
Pour nouer tous les mots ensemble
Et t'enrouler
Mieux, t'enrubanner
De leurs vers épais
Si tu me battais la mesure
Au rythme de l'usure
Sans salir les dunes
De tous ces mots noués à temps
Aveuglés par les chutes
Éclaboussant la lune
De tous ces mots qui me reviennent
Et tes yeux de gare qui me laissent voir
Ce que les Hommes se plaisent
À appeler
L'Espace
Si tu me jouais la mesure
Qui précède la chute
Des mots qui te parent
Et sans un mot, te prendre
Un temps
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5. |
La carte des feux
03:09
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Le rêve du feu
Sur le brasier des lieux
Les courants qui s'emmêlent
Dans le magnétisme du retour
Vider les enjeux
En laissant filer les nœuds
Quand frayent les départs
Dans l'immaculée baie du monde
Les voiles lèchent la caméra
Les fils de l'Âge sèment les émois
Et toi tu restes, oui tu restes là
Je parle aux morts
Dans le ventre des amants
Mes lèvres touchent la caméra
Les fils de l'Âge sèment les émois
Et moi je peste contre les ignares
Qui rêvent du feu
Et du brasier des lieux
Des courants qui s'emmêlent
Dans le magnétisme du retour
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6. |
Parc du Portugal
03:32
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On se voit dans les bars
J’te connais pas
T’es belle à crever
Chez toi ou bien chez moi ?
On se croise parfois
Au Parc du Portugal
On saute la clôture
Vers chez toi ou bien chez moi ?
Tu cherchais une nouvelle vague
Kepler, c’est moi
Oublie mon nom
Oublie même le tien
Oublie le sien
Crie : Ah
Dix à vingt noms
Esclave de la luxure
Des amants comme pas un
Tu reviens à moi pour repartir
Tu cherchais une nouvelle vague
Kepler, c’est moi
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7. |
Nouvelle-Calédonie
02:46
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En Nouvelle-Calédonie
J’ai laissé ma vie loin du paradis
J’ai trouvé l’amour à Hong Kong
Est partie avec un nabot à San Antonio
J’ai noyé ma peine à Bologne
Porté par un maelström dans une ruelle louche d’Oslo
En Nouvelle-Calédonie
J’ai laissé ma vie loin du paradis
Perdu mon temps à Amsterdam
Fumé un bat dans un show métal à Rimouski
Me suis ramassé à Stoneham
Mangé un hot dog avec des piments de Chicago
C’était chaud
En Nouvelle-Calédonie
J’ai laissé ma vie loin du paradis
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8. |
Eh Fille
02:59
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Eh fille
J’te jure que toutes mes toxines
Ont été expiées dans les saunas-églises
De l’est de l’Île
Eh fille
J’te jure que toute ma famille
Demeure dans une tombe de haut prestige
À l’ouest de l’Île
Fille, je crois en toi
T’es tout c’que j’ai
Eh fille,
J’t’en prie
Les genoux sur le prie-Dieu
Seulement lors de tes crises d’angoisse, c’est cheap un peu
Pas rien qu’un peu
Fille, je prie pour toi
En mon nom
Eh fille,
J’te garantis que toutes mes morales
Ont été laissées dans un bar de Sainte-Catherine
Au sud de l’Île
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9. |
XXIe
03:40
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Ça faisait longtemps qu’elle n’y avait pas
Goûté ni même touché
À moitié dedans
À moitié dehors
En alternance avec nos morts
Facile, facile
Je prends soin de toi
Mes désillusions te couchent au sol
T’as misé tous tes chakras d’amour
Tu gagnes avec l’homme du XXIe siècle
Un « Y » à la patte longue
L’homme du XXIe siècle
Il en sait toujours plus que toi
Sur lui-même et puis sur rien
Mes désillusions tiennent sur un pied
Ton sérieux m’écrase au sol
Pas la peine de me montrer la voie
Ou que tu gagnes avec l’homme du XXIe siècle
Un « Y » à la patte longue
L’homme du XXIe siècle
Il en sait toujours plus que toi
Sur lui-même et puis sur rien au monde
Sur lui-même et puis sur rien
Parce que dis-toi que si je ne m’en sors pas
Il y a des chances que tu ne t’en sortes pas
Le XXIe, ça sent la fin
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10. |
Le petit jour
04:14
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C’est le vacarme qui m’endort
C’est la douceur qui me dresse
La vertu : ma mort
Mes désirs hors course grondent
C’est mon humour qui me blesse
L’enchantement premier je le recherche
Je connais la mort, je l’étais déjà
Alléluia
Je connais la vie, le mythe de l’amour
Reviens à moi
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Mauves Québec, Québec
Avec Coco, qui paraît à l'automne 2016 chez les disques Coyote, Mauves entend revenir à la proverbiale base, élaguer ses arrangements et rétrécir l'espace séparant l'insolente énergie qu'il déploie sur scène de la relative modération prévalant jusqu'ici sur ses enregistrements. ... more
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